Deux enseignants reconnus coupables de fraude à l’examen du BEPC session de 2023 dans la province du Ioba ont été condamnés, chacun, à trois mois de prison avec sursis et à une amende ferme de 100 000 F CFA par le Tribunal de grande instance de Diébougou le 9 février 2024.
Selon le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), partie civile dans le dossier et qui a rapporté les faits, c’est à la suite d’une dénonciation notifiée à son comité régional anticorruption du Sud-Ouest (CRAC-SO) qu’une information judiciaire a été diligentée pour aboutir au jugement qui a eu lieu le 24 janvier dernier.
Que s’est-il réellement passé? Selon le REN-LAC, Madame Z.H. et Monsieur D.A., tous deux enseignants au CEG de Orpoune, dans la commune rurale de Oronkua, province du Ioba, dans la région du Sud ouest, ont été retenus pour la surveillance des épreuves de l’examen du BEPC dans le centre secondaire du même établissement rattaché au jury de Oronkua. Et c’est en pleine composition de l’épreuve de français qu’ils ont soufflé des éléments de réponse aux candidats. Cela aura pour conséquences la suspension des résultats de ce centre secondaire, une suspension qui, depuis lors n’a pas été levée.
A la barre, les deux prévenus, poursuivis pour favorisation de fraude à l’examen ont, selon le REN-LAC, reconnu les faits à eux reprochés et demandé la clémence du tribunal ainsi que le pardon à toute personne qui aurait subi des préjudices suite à leur inconduite. Puis, le procureur dans ses réquisitions a demandé que le tribunal les reconnaisse coupable de faits qu’en répression ils soient condamnés, chacun, à une peine d’emprisonnement de six mois assorti de sursis à exécution et d’une amende de deux cent cinquante mille francs (250 000) F CFA ferme assorti d’une contrainte judiciaire.
Le REN-LAC, parti civile a demandé la somme de 1f symbolique au titre de ses préjudices. Dans sa délibération le tribunal, statuant en premier ressort, a reconnu coupables les deux prévenus. En répression ces deux enseigants fraudeurs ont été condamnés à une peine de trois mois de prison assorti de sursis et une amende ferme de cent mille francs CFA chacun assorti d’une contrainte judiciaire fixée à trois mois. par ailleurs, le Tribunal a reçu la constitution de partie civile du REN-LAC et a condamné les prévenus à lui verser la somme de 1f symbolique.
Selon le REN-LAC, ce procès se veut le premier d’une série de dossiers du même genre d’autant plus que deux autres centres secondaires des jurys 2 et 3 de Dissin seraient concernés par les mêmes pratiques.
WazNews