La première édition de la Nuit du Bwamu s’est tenue ce vendredi 3 mai 2024 en marge de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). Elle vise à rappeler l’importance des valeurs culturelles et la parenté à plaisanterie entre les peulhs et les bwaba. Cette nuit a connu la participation du ministre d’Etat et ministre en charge de la culture, des chefs de canton de Bobo, de Dédougou, de Gaoua, de l’Emir du Liptako ainsi que des artistes musiciens, slameurs et comédiens.
La Nuit du Bwamu est une initiative de Sanhan Gnoumou, responsable de la troupe Najuki. Sa première édition s’est tenue au Ciné Sanyon près du stade Wobi de Bobo Dioulasso. Vendredi 3 mai, nous sommes à la veille de la clôture de la SNC 2024. Des centaines de personnes ont honoré l’invitation de Sanhan Gnoumou, impatients de vivre une soirée rythmée. En dehors d’un spectacle au programme, l’opportunité est offerte au public de découvrir des instruments de musique traditionnelle et des mets locaux, en l’occurrence ceux de la culture bwaba, tels que le yonkon, le dolo rouge, le sitoumou, etc.
Il faut dire que l’éclat de la cérémonie a été rehaussé par la présence de personnalités : le ministre d’Etat et ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, les chefs des cantons de Bobo, de Gaoua, de Dédougou et l’Emir du Liptako, pour ne citer que ceux-là.
Une manière pour elle de camper le décor, la promotrice de cette nuit bwamu, Sanhan Gnoumou tient un discours de bienvenue. Le lieu pour elle d’expliquer l’importance des valeurs culturelles et la sensibilisation de la population à la gestion pacifique des conflits. Tour à tour, le ministre chargé de la Culture Jean Emmanuel Ouédraogo et les chefs de canton de Bobo, de Dédougou ainsi que l’Emir du Liptako prennent la parole. L’occasion pour ces personnalités de prêcher, à quelques mots près, la paix et la cohésion sociale entre les différentes cultures.
Plusieurs prestations d’artistes ont marqué cette soirée. Certains d’entre eux auront réussi à conquérir le public. C’est le cas notamment des griots peulhs qui ont esquissé avec leurs pas de danse au rythme musical purement peulh. La troupe Najuki, composée essentiellement de femmes arborant toutes des tenues traditionnelles oranges, n’a pas non plus été des moins remarquables.
A la nuit du Bwamu, l’ambiance est joviale au point qu’ici, personne ne compte le temps qui passe. Sur le coup de 20h30, l’artiste musicien Boukary Dembélé monte sur scène et tient le public en haleine avec sa prestation captivante.
Par ailleurs, cette soirée bwamu a mis en exergue la parenté à plaisanterie entre bwaba et peulhs. Un défilé de peulhs suivi d’autres troupes de danse venues de Bobo, de Dédougou, du Tuy et de la boucle du Mouhoun occupe la scène. L’apothéose a été la prestation d’Amado Dicko, la troupe Kolo Ben Dia et des comédiens peulhs et bwaba.
Objectif atteint pour la promotrice Sanhan Gnoumou : il était question de de renforcer les liens culturels entre les différents peuples, de promouvoir la cohésion sociale et de préserver un vivre ensemble dans la diversité culturelle au moment où le Pays des hommes intègres est en guerre contre le terrorisme.
Jacques Compaoré