Après plusieurs mois d’audiences entrecoupées par de multiples renvois, le dossier opposant la Confédération général du travail du Burkina (CGT-B) a enfin livré son verdict ce lundi 6 mai 2024 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1. Reconnu coupable des faits de diffamation et d’injures publiques à l’encontre de la CGT-B et de son secrétaire général, Moussa Diallo, « l’écrivain professionnel » a été condamné à 12 mois de prison et à une amende de 500000 F CFA, le tout assorti de sursis.
Aux termes de la décision du Tribunal, monsieur Siguiré a diffamé la CGT-B et Moussa Diallo, en soutenant, en substance, que l’organisation syndicale et son secrétaire général « ont reçu l’argent de l’impérialisme pour déstabiliser la Transition » en cours au Burkina.
En dehors de l’amende de 500 000 F CFA, Adama Siguiré devra aussi s’acquitter auprès de chacune des victimes la somme de 500 000 FCFA. A cela s’ajoute une autre somme, 500 000 F CFA, qu’il devra payer, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens.
Le verdict réjouit la partie civile. Me Olivier Yelkouni, avocat de cette partie au procès, considère que justice a simplement été rendue. Et de confié que, satisfaite, la partie civile n’aura pas à faire appel.
Si la décision du tribunal est saluée par la partie plaignante, ce n’est pas le cas pour la défense pour qui il n’était pas encore temps pour le tribunal de rendre son verdict. En cause,un “incident de faux” invoqué dès le début du procès, relevant que la personne ayant remis les actes à comparaître au prévenu n’en avait pas les compétences. D’où, pour eux, une obligation pour le tribunal d’ordonner le sursis à statuer. Dans la foulée, la défense avait saisi la chambre civile du TGI Ouaga 1 où une procédure y relative serait en cours. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette décision sur la forme. Et même sur le fond, il y a des griefs que nous reprochons à cette décisionn », a estimé Me Adama Kodombo, indiquant que la défense fera appel de cette décision.
WazNews